Musicien : Don spirituel ?

musicien

Pour faire suite à quelques méditations concernant la musique dans le nouveau testament, j’aimerais une fois encore partager des réflexions concernant la musique spirituelle, le service de Dieu au travers de la musique…

Les passages bibliques : Samuel 16 : 14,23 et 1 Chroniques 25 : 1,8   en fin d’article.

Dans le passage de Samuel 16 , David est réclamé par Saül pour calmer le mauvais esprit qui l’agite.

En effet, celui-ci étant tourmenté, il cherchait un musicien pour être soulagé.

Déjà, à cette époque, on savait que la musique avait une action sur nos émotions, nos ressentis et même notre bien-être.

Il m’est déjà arrivé d’écouter des musiques que je n’ai pas l’habitude d’entendre afin de me renseigner sur les groupes qu’écoutent certains de mes élèves. Je peux affirmer que certaines choses que j’ai entendues sont de nature mauvaises, sataniques.

Ici, Saül cherchait l’effet inverse, un musicien capable de l’apaiser.

Ces deux passages mettent en relief le fait que les musiciens ont une action spirituelle. Ils chassent les mauvais esprits, prophétisent, célèbrent et louent l’Éternel.

Pensez-vous que ce soit leur musique simplement ? Ou bien plutôt que ce qu’ils jouent est l’émanation de leur vie intérieure spirituelle ?…

En tant que musicien, je suis parfaitement conscient du fait que ce que l’on joue est l’émanation de ce qu’il y a à l’intérieur…

A tel point que l’instrument que l’on joue correspond à notre personnalité !

Je suis bassiste, guitariste rythmique et même si je connais très bien toute la théorie pour faire des solos, ça n’est pas mon truc. Je saurais faire mais cela ne me correspond pas. Je ne serai jamais saxophoniste ou guitare solo !

Mais dans la vraie vie, je ne suis ni bavard, ni extraverti !!!

Tout cela pour dire que ce que je joue est le reflet de ce qui se passe à l’intérieur.

Après tout, la musique est un art et à ce titre, c’est un moyen d’expression qui dépasse le simple langage ou l’écriture !

Sur un plan spirituel, la musique jouée dans l’église, à l’extérieur lors de concert, doit être un moyen d’expression capable de toucher, de faire « voyager »… La vraie musique a un réel impact sur l’autre quand elle est jouée par des artistes.

Les musiciens dont je parle dans ce passage ont deux caractéristiques que je voudrais mettre en exergue :

I – Ils font partie de la classe sacerdotale et sont là pour remplir une fonction, pas pour décorer. Ils ne sont pas là par hasard mais bien parce que Dieu les y a placés.

Petite anecdote perso: il m’est arrivé de jouer dans certains contextes de rassemblement chrétiens. Le pasteur invité ainsi que le conducteur de louange furent amenés au restaurant le midi et les musiciens ont dû « mendier » pour avoir un sandwich alors même qu’ils avaient répété la veille jusqu’à une heure et qu’ils avaient dormi à même le gymnase où avait lieu la manifestation !

Quelle honte !!! Comme dit l’apôtre Paul, j’ai appris à me faire à toutes les situations…. mais cela en dit long sur la manière dont on considère les musiciens.

Si les musiciens de votre église répondent à un appel de Dieu et sont à leur place (voir « être à la place que Dieu veut que je sois »), je voudrais vous encourager à « soigner » vos musiciens, ceux qui se donnent de la peine, de prier pour eux afin que Dieu vous révèle leur appel.

II – Ces passages soulignent qu’ils sont des experts, des « bons joueurs », des disciples, voire même des enseignants.

Cela signifie qu’ils ont les compétences nécessaires et requises pour exercer.

Si vous n’êtes pas musiciens, vous n’imaginez peut-être pas le nombre d’heures que cela peut représenter. Vouloir maîtriser un instrument et la musique en général est une sinécure, le travail de toute une vie. Et si cela ne doit pas prendre la place de Dieu, vouloir le servir au travers de ce ministère requiert une grande disponibilité, beaucoup de patience et de discipline.

On ne maîtrise pas un instrument en quelques semaines.

Comme vu dans « la créativité dans la louange », le fait d’exceller a un double objectif :

1) Honorer Dieu d’une part (colossiens 3:23)

2) Avoir les capacités d’être libre pour ne pas être concentré sur ce que l’on joue mais sur Dieu !

J’ai souvent entendu dire que de toute façon, en traversant le ciel, la musique que l’on chantait/jouait arrivait juste au ciel.

C’est à la fois vrai et faux. Dieu n’a pas donné ce don musical à tout le monde et dans ce cas, il est exact que Dieu regarde au cœur ; mais si Dieu nous a donné ce don, il est juste que nous le fassions fructifier. (Parabole des talents : Matthieu 25:14,30 et Luc 19 : 12,27). Dieu donne des talents à chaque chrétien de l’église. Si ce n’est pas la musique, c’est pas grave, c’est autre chose. Il est vrai que ce ministère en vue est convoité. Soyons humbles pour reconnaître si ce n’est pas notre don, ou reconnaissant à Dieu s’il l’a placé en nous. Ne l’enfouissons pas sous terre mais exerçons ce qu’il nous a donné

Dans un monde idéal (et cela devrait être notre objectif), le musicien chrétien, celui qui désire le servir par son art est une personne qui réunit cette double qualité d’artiste véritable et de …… chrétien véritable. La médiocrité devrait être laissée de côté pour chercher l’excellence dans ces deux domaines, et spirituel et musical afin de rendre le meilleur service possible à la gloire de notre Seigneur. Nous pouvons remercier Dieu de nous avoir donner ces hommes et ces enfants pour exercer ce ministère, que celui-ci soit local ou international.

Les lectures bibliques:

1 Samuel 16:14-23

Louis Segond (LSG)

14 L’esprit de l’Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l’Éternel.

15 Les serviteurs de Saül lui dirent : Voici, un mauvais esprit de Dieu t’agite.

16 Que notre seigneur parle! Tes serviteurs sont devant toi. Ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe; et, quand le mauvais esprit de Dieu sera sur toi, il jouera de sa main, et tu seras soulagé.

17 Saül répondit à ses serviteurs : Trouvez-moi donc un homme qui joue bien, et amenez-le-moi.

18 L’un des serviteurs prit la parole, et dit: Voici, j’ai vu un fils d’Isaï, Bethléhémite, qui sait jouer ; c’est aussi un homme fort et vaillant, un guerrier, parlant bien et d’une belle figure, et l’Éternel est avec lui.

19 Saül envoya des messagers à Isaï, pour lui dire : Envoie-moi David, ton fils, qui est avec les brebis.

20 Isaï prit un âne, qu’il chargea de pain, d’une outre de vin et d’un chevreau, et il envoya ces choses à Saül par David, son fils.

21 David arriva auprès de Saül, et se présenta devant lui; il plut beaucoup à Saül, et il fut désigné pour porter ses armes.

22 Saül fit dire à Isaï : Je te prie de laisser David à mon service, car il a trouvé grâce à mes yeux.

23 Et lorsque l’esprit de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et jouait de sa main; Saül respirait alors plus à l’aise et se trouvait soulagé, et le mauvais esprit se retirait de lui.

 

 

 

1 Chroniques 25

Louis Segond (LSG)

25 David et les chefs de l’armée mirent à part pour le service ceux des fils d’Asaph, d’Héman et de Jeduthun qui prophétisaient en s’accompagnant de la harpe, du luth et des cymbales. Et voici le nombre de ceux qui avaient des fonctions à remplir.

Des fils d’Asaph : Zaccur, Joseph, Nethania et Aschareéla, fils d’Asaph, sous la direction d’Asaph qui prophétisait suivant les ordres du roi.

De Jeduthun, les fils de Jeduthun : Guedalia, Tseri, Ésaïe, Haschabia, Matthithia et Schimeï, six, sous la direction de leur père Jeduthun qui prophétisait avec la harpe pour louer et célébrer l’Éternel.

D’Héman, les fils d’Héman : Bukkija, Matthania, Uziel, Schebuel, Jerimoth, Hanania, Hanani, Éliatha, Guiddalthi, Romamthi Ézer, Joschbekascha, Mallothi, Hothir, Machazioth,

tous fils d’Héman, qui était voyant du roi pour révéler les paroles de Dieu et pour exalter sa puissance : Dieu avait donné à Héman quatorze fils et trois filles.

Tous ceux-là étaient sous la direction de leurs pères, pour le chant de la maison de l’Éternel, et avaient des cymbales, des luths et des harpes pour le service de la maison de Dieu. Asaph, Jeduthun et Héman recevaient les ordres du roi.

Ils étaient au nombre de deux cent quatre-vingt-huit, y compris leurs frères exercés au chant de l’Éternel, tous ceux qui étaient habiles.

Ils tirèrent au sort pour leurs fonctions, petits et grands, maîtres et disciples.

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